Assouvir nos fantasmes Candaulistes ?

Garder secret nos fantasmes candaulistes, en parler ou les réaliser ?

Par Candaule le 19 mai 2019 4

Un candauliste est plus qu’un autre concerné par les fantasmes qui l’habitent. Avoir des fantasmes candaulistes, y penser, rêver à des concrétisations possibles avec son épouse, autant d’éléments qui influencent la vie d’un couple candauliste.

Quand à les assouvir, il s’agit d’autre chose, car réaliser en toute complicité avec sa partenaire un fantasme candauliste n’est pas une mince affaire. Pour y parvenir, de longues heures de recherche sur le net sont parfois nécessaires. Est-ce vraiment une bonne chose de passer à l’acte, de réaliser un fantasme ? Les garder secrètement dans un coin de son cerveau où les réaliser : c’est toute la question !

Le fantasme candauliste fait partie des fantasmes sexuels, il s’agit d’une situation imaginaire où l’on évolue dans le monde de la sexualité ou du moins de l’érotisme.

Quels sont les fantasmes candaulistes les plus courants ?

Les couples candaulistes ont pour habitude de partager leurs fantasmes, de jouer avec pour stimuler mutuellement leur libido. Parmi les fantasmes candaulistes les plus courants, on peut citer ; faire l’amour avec un collègue de travail, avec une connaissance qui stimule le désir. Ce type de fantasmes qui utilisent un tiers connu permet une projection fantasmatique plus facile.

La fantasmatique candauliste va aussi fréquemment vers une sexualité différente : avoir le fantasme de vivre une aventure avec une personne de couleur, faire l’amour à plusieurs hommes simultanément, avoir une relation de domination/soumission avec un amant, ou encore le grand classique du fantasme du barebacking.
Timide ou pas, ces idées surviennent dans des moments de détente, où l’on se trouve entre sommeil et réveil.

Les fantasmes, une normalité ?

Il est important de rappeler que les fantasmes se rapprochant de la sexualité ont longtemps été considérés comme honteux par la plupart des personnes. La fantasmatique candauliste fait encore l’objet de tabou pour de nombreuses femmes, épouses de candaulistes.

N’oublions pas que la tradition judéo-chrétienne ne laisse que peu de place au plaisir. L’objectif du couple étend officiellement la procréation et la fidélité et non pas le plaisir partagé. Une façon de voir qui évolue très rapidement aujourd’hui, heureusement.

Il est bon de rappeler que la psychologie et la psychanalyse ont joué un rôle décisif dans la libération de la sexualité, considéré dorénavant comme un élément à part entière de la personnalité. Alors pour déculpabiliser tout le monde, rappelons que si les comportements déviants existent, le fantasme candauliste n’en fait pas partie.

Cependant si les fantasmes candaulistes, et c’est heureux, sont devenus non seulement acceptables mais acceptés, il est malheureux de constater qu’une certaine pression s’est installée pour que les femmes les assouvissent véritablement.

Un peu comme l’orgasme qui devrait être systématiquement ressenti à chaque rapport, le destin du fantasme et selon certains candaulistes d’être forcément réalisé. Une vision contestable. À chacun son fantasme et si Monsieur a des fantasmes candaulistes et que Madame les partage, elle n’est pas pour autant tenue de passer à l’acte.

Car le fantasme candauliste est intimement lié à l’imaginaire, il permet de faire naviguer son couple sur des vagues du désir, conscient ou pas. Il est alors courant que ces images provoquent une véritable excitation physique, ou simplement psychique. Qui n’a pas constaté que son épouse était trempée à l’évocation d’un homme de son entourage dont elle reconnaît le potentiel de séduction.

Or, il est bien évident que concrétiser son fantasme de faire l’amour avec un amant n’est pas du même ressort que d’imaginer sa femme excitée à l’idée d’être violée… inutile d’avoir fait une psychanalyse pour le comprendre.

Bons et mauvais fantasmes

C’est une erreur de penser qu’il y a des bon et des mauvais fantasmes. Pour ce qui est du fait de fantasmer autour du viol, ou de pratiques sado maso, certaines femmes s’interrogent sur la normalité de leurs pensées et ressentent une certaine honte voire même un véritable malaise.

Si l’idée de se faire prendre par Rocco Siffredi sous le regard de son mari fait plutôt sourire, dès que les fantasmes vont dans une direction plus violente, l’inquiétude se fait jour. D’autant que cela ne fait a priori pas partie de votre désir conscient. Se retrouver dans un état d’excitation après s’être imaginée violée par plusieurs les hommes peu pour le moins surprendre.

En vérité il faut bien comprendre que le fantasme ne doit pas être pris au pied de la lettre. Il est sujet à interprétation tout comme le rêve. Pas de panique, vous n’êtes pas une détraquée sexuelle sous le prétexte que vos fantasmes sont pour le moins différents de la personne que vous êtes au quotidien.

Dans un autre genre on peut rêver d’étrangler son patron sans pour autant être une meurtrière.

Retenons donc qu’il n’y a pas de mauvais fantasmes en tant que tels, si pour autant l’un d’entre eux devient obsessionnel au point d’engendrer un malaise y compris lorsque l’on est bel et bien réveillé, il est alors toujours possible d’aller consulter un thérapeute.

Partager ses fantasmes candaulistes

Parler de ses fantasmes avec son partenaire n’a rien d’évident. Et à vrai dire il convient de ne le faire que si l’on en a vraiment envie. Si la grande majorité des femmes avoue garder leurs fantasmes pour elle, les épouses de candaulistes ont découvert avec le temps la puissance que représente le fait de partager leurs fantasmes avec leurs conjoints.

En effet, partager le fantasme candauliste avec son partenaire est d’un autre ressort. Il s’agit c’est vrai d’exciter celui-ci et cela peut aussi s’apparenter à une tentative de le réaliser.

En partageant le fantasme que l’on a à l’égard d’un autre homme, on exprime son désir de le partager avec l’être aimé, et si possible de le mettre en pratique. Pour cela, il convient avant tout d’être certain(e) que votre partenaire sera sensible à cette proposition de manière positive.

Alors Messieurs, retenez que les raisons principales qui empêchent les femmes d’exprimer librement leurs fantasmes, son ignorance ou la peur de voir leurs fantasmes rejetés. Certaines craindront même de décevoir leur conjoint candauliste en se dévoilant sous un autre jour, n’oublions pas non plus que la pudeur qui a ses charmes présente aussi des freins !

Alors si pour certaines, le fantasme est le corollaire d’une véritable partie de plaisir, d’excitation et d’aventure, pour d’autres femmes moins expérimentées, le fantasme peut effrayer. Ainsi l’idée de s’imaginer dans les bras d’un autre homme sous le regard de leur conjoint et alors qu’elles sont en couple leur fait croire qu’elles sont infidèles comme si cela été véritablement arrivé. Or, il n’en est rien !!!

Assouvir ou pas son fantasme candauliste ?

Contrairement au fantasme classique qui est éminemment personnel, le fantasme candauliste n’est pas alimenté par un individu et par un couple. Le fantasme candauliste a fréquemment le goût de l’interdit et est contraire à la morale habituelle qui veut qu’un couple cultive la fidélité et que la femme soit monogame.

Pourtant si le fantasme candauliste prend naissance au cœur de la libido du couple c’est qu’il y exerce un rôle bénéfique. Il sert en effet à booster le désir et vivre des pulsions dans un monde imaginaire sans avoir nullement l’idée de véritablement passer à l’acte, car cela peut aller à l’encontre de tabous moraux, voire légaux. Les êtres humains apprennent en effet à réfréner leurs pulsions dès leur plus jeune âge.

Chez la femme, cette notion d’interdits est assez courante. Chez l’homme, les fantasmes sont plus clairement liés au sens sexuel. Rêver de voir son épouse se faire prendre par un autre ne signifie pas qu’il soit nécessaire de passer à l’acte pour se sentir mieux.

Si l’on veut pourtant assouvir son fantasme candauliste, certaines conditions doivent être remplies :
- cela signifie dans un premier temps qu’il est réalisable et que l’on peut donc le partager. Il ne s’agit donc pas d’un fantasme interdit par la loi ou nuisible pour son/sa partenaire ou le complice éventuel.
- Le/la partenaire doit être ouvert à ce qui est suggéré. Dire à sa compagne que l’on rêve de candaulisme peut en effet lui plaire, la choquer, l’interpeller, la gêner ou la faire fuir à jamais. La bonne connaissance de l’autre et donc indispensable.
- Il faut se préparer à accepter de réaliser le fantasme de l’autre. « Tu veux que je couche avec un autre homme, j’aimerais te voir de faire prendre par un autre homme. » Le donnant-donnant est assez fréquent dans ce type de situation.
- Le partage des fantasmes doit se faire dans un climat amoureux où le dialogue n’est pas un vain mot. Il ne s’agit nullement de vouloir imposer sa vision, mais d’être totalement en phase avec son/sa partenaire. Sinon, le rejet ou la déception risque d’être au rendez-vous.
- Il faut vraiment être convaincu que le passage à l’acte apportera un plus, parfois l’imaginaire peut suffire à remplir son rôle sans nous exposer à la jalousie.
- Enfin il est important de connaître ses propres limites.

En conclusion

Rien n’oblige le couple à assouvir le fantasme candauliste de Monsieur, chacun est libre de faire comme il l’entend. Il n’y a qu’un principe à suivre : assouvir ses fantasmes candaulistes reste un choix personnel et une histoire de couple. Il est fortement déconseillé de se lancer dans l’aventure parce que cela est à la mode ou pour faire plaisir à Monsieur. Qu’on se le dise !

4 commentaires

Assouvir nos fantasmes Candaulistes ?

Par Lefou le 6 juin 2019

« Qui ne réfrène pas la volupté s’égale aux bêtes » Léonard de Vinci

Assouvir nos fantasmes Candaulistes ?

Par Lefou le 6 juin 2019

Pouvons nous éliminer tout désir comme le prône le bouddhisme pour être heureux ? ... Résoudre ainsi l’insatisfaction ? Si nous ne devons pas céder à toutes nos pulsions pour ne pas nous rabaisser à l’état des bêtes, le renouvellement de nos envies par quelques experimentations, peut être vu comme une forme de sagesse. Être sage d’avoir le courage de ses envies ? Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ...

Assouvir nos fantasmes Candaulistes ?

Par Elbuscon le 5 juin 2019

Remarque très judicieuse de Lefou. Cependant la question reste de savoir si l’assouvissement d’un fantasme n’en fait pas surgir un nouveau. L’être humain est-il un perpétuel insatisfait en manque de manque ? Si oui, le fantasme est un horizon chimérique jamais atteint et toujours repoussé. Mais alors, quel plaisir et quel sens tirer d’une éternelle insatisfaction ?
Il se pourrait bien que le candaulisme, parce qu’il réconcilie fantasme et passage à l’acte dans une joyeuse complicité, soit la réponse de la sagesse.

Assouvir nos fantasmes Candaulistes ?

Par Lefou le 21 mai 2019

Lorsque l’on a franchi le pas, lorsque l’on a gouté au plaisir de partager sa femme avec toutes les implications délicieuses pour le couple, il est impossible de revenir uniquement dans le fantasme ...